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Tweet! Tweet!

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Il y a dans la société numérique d’aujourd’hui une inflation de communication dont le vide semble se répandre comme un dangereux tsunami. Il ne suffit pas de bavarder, de se lier. Cela peut faire du bien, comme le gazouillis des oiseaux qui se rassemblent dans les arbres au coucher du soleil par centaines pour se sentir en sécurité ensemble avant que tombent les ténèbres. Mais ce raz-de-marée sans contenu où beaucoup d’entre nous semblent s’exciter, nous habitue à confondre l’énergie communicationnelle et la pensée. La pensée critique s’y noie » Les oiseaux gazouillent joyeusement sans conscience du danger dans les arbres qui entourent aujourd’hui la centrale nucléaire de Tchernobyl.
Les sociétés numériques deviennent des sociétés de masse. Pourquoi pas? Mais attention aux masses numériques qui tendent à sombrer dans l’obscurantisme communicatif

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TWEET ART

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Après les tampons d’artistes, l’art par correspondance, les graffitis sur les murs, les signalisations imaginaires dans les rues, voici donc le TWEET ART, graffitis, tampons, signaux sur la toile des réseaux sociaux. Le google art, que les moteurs de recherche se chargent de diffuser plus vite que la poste, plus vite que les rues, le gazouillis art pour répandre ses questions sur les réseaux sociaux. Le tweet sociologique, sociocritique, interrogatif, viral.
Monet a déjà dit que « l’artiste doit peindre comme l’oiseau chante ». Voilà pour l’impressionnisme. Paradoxalement, l’art conceptuel n’avait ni esthétique, ni grand-chose à dire. Maintenant, en cette époque de réseaux sociaux, disons que l’artiste peut gazouiller à plaisir. Mais l’euphorie de tweeter pour tweeter est débile. Le tweet art ne chantonne pas de bonheur sous la caresse du soleil. Il ne siffle pas non plus la fin de la récréation. Il module ses questions philosophiques. Il est critique, voire révolutionnaire comme le tweet arabe de la révolution tunisienne du jasmin de janvier 2011.
Hervé Fischer