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Tweet.me! Tuit.me!

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J’ai racheté à gros prix les dénominations d’URL www.tweet.me et www.tuit.me. Me voilà pris dans la mécanique obsessionnelle du tuit art, de me donner un espace de jeu, qui me fait éprouver la même fébrilité que j’observe chez tous les dépendants de Facebook, de Twitter, etc. Un espace d’évasion, de création, d’affirmation. J’ai donc acheté ma dose de poudre numérique. Il faut faire l’expérience de la drogue – celle-là comme les autres – pour comprendre sa puissance d’attraction, l’effet du vertige numérique qui nous fait basculer. Le psychotrope est fort, fort agréable. Reste à en suivre les effets. La pilule fonctionne comme une turbine et ressemble à une rose, avec ses épines. Est-ce un aveu d’artiste? Ou la pratique du mythanalyste? Les deux, probablement.
hf

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L’avenir de l’art

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Un livre n’est pas un tuit. Mais un tuit peut en favoriser la diffusion. Et ce qui compte, c’est la circulation des idées dans les réseaux sociaux. L’avenir de l’art conclut sur une série d’arabesques et de divergences, qui ne sont ni binaires, ni distrayantes, mais exigeantes, et qui sont le fondement essentiel de toute réflexion sur l’art actuel et à venir, postmoderne,scientifique ou numérique. On y parle aussi de cinéma, de peinture, de philosophie, d’esthétique et d’éthique. Non sans humour, je crois.Histoire à suivre…
hf

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Après l’excitation avant-gaqrdiste

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Ce livre publié en 1981 chez Balland à Paris faisait suite à une performance au Centre Pompidou en 1979, où j’ai déclaré la fin de l’Histoire de l’art. Non pas la fin de l’art, bien entendu, mais celle de l’obsession morbide de l’avant-garde à se cannibaliser quotidiennement jusqu’à se mordre la queue dans épuisement final qui rejoignait paradoxalement le désespoir de l’art postmoderne. À en juger par la crise de l’art postmoderne, je me suis demandé plusieurs fois si je n’avais pas eu plus raison que je ne le voulais, et si l’Art n’était pas en effet entrain d’agoniser dans une crise interminable. J’ai conclu que non dans « L’avenir de l’art ». Ce livre de 2010 a été le volume 2 du premier de 1981, trente ans après.On peut lire en ligne gratuitement « L’Histoire de l’art est terminée sur internet à http://classiques.uqac.ca/contemporains/fischer_herve/histoire_art_terminee/histoire_art.html

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Tweet! Tweet!

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Il y a dans la société numérique d’aujourd’hui une inflation de communication dont le vide semble se répandre comme un dangereux tsunami. Il ne suffit pas de bavarder, de se lier. Cela peut faire du bien, comme le gazouillis des oiseaux qui se rassemblent dans les arbres au coucher du soleil par centaines pour se sentir en sécurité ensemble avant que tombent les ténèbres. Mais ce raz-de-marée sans contenu où beaucoup d’entre nous semblent s’exciter, nous habitue à confondre l’énergie communicationnelle et la pensée. La pensée critique s’y noie » Les oiseaux gazouillent joyeusement sans conscience du danger dans les arbres qui entourent aujourd’hui la centrale nucléaire de Tchernobyl.
Les sociétés numériques deviennent des sociétés de masse. Pourquoi pas? Mais attention aux masses numériques qui tendent à sombrer dans l’obscurantisme communicatif

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Vite où?

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Parler de l’avenir de l’art, ce n’est pas retomber dans l’obsession avant gardiste des années 1970. Plutôt pratiquer l’arrêt sur image. Se demander où nous voulons aller. Pourquoi? L’idéologie futuriste de la vitesse a atterri dans le fascisme. Le futurisme a été très important et méritait mieux. Aujourd’hui, la vitesse est-elle une religion? Une commodité? Un plaisir? Une contrainte commerciale? Une urgence éthique? Avant de courir, se poser un instant la question. Des questions incontournables, car la liberté de créer exige la responsabilité. La beauté de l’énergie ne s’exprime pas seulement dans la vitesse, mais aussi dans la sagesse, qui pourrait bien être le contraire de la vitesse.
Hervé Fischer