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ART ! Qu’avez-vous à déclarer?

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Cette série d’une cinquantaine de signalisations imaginaires à Paris, dans les rues des galeries d’art de Saint-Germain-des-Près, est demeurée en place pendant les mois d’été de 1974. C’était ma première intervention urbaine avec des signalisations détournées du code routier, que j’ai multipliées par la suite.

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De la grotte à la caverne, puis au musée – de l’obscurité à la lumière, puis à la matière

Arnaud Fischer

De la grotte préhistorique avec ses peintures pariétales à la caverne platonicienne des simulacres et des mensonges de nos perceptions, nous avons évolué dans une grande aventure spirituelle de l’Occident. Nous sommes passés d’un marquage magique, animiste, de la paroi sombre à sa dévalorisation au nom d’un monde des idées. L’esprit a migré de l’obscurité à la lumière, de l’animisme au déisme.
Et nous voilà dans le musée, dans le temple de l’art, mais d’un art qui aujourd’hui démystifie le cadre et le châssis de la toile, conteste le simulacre de la représentation picturale, pose des questions critiques sur lui-même, sur le musée et sur la société. Hygiène de l’art, art sociologique, esthétique interrogative critique. Voilà la conquête de l’athéisme. Et le musée devient ainsi un lieu social et philosophique, qui contribue à l’avancée de notre conscientisation humaine, de notre lucidité et de notre liberté.
J’ai ainsi le sentiment que nous avons parcouru beaucoup de chemin dans notre évolution humaine et que la dite crise de l’art que nous avons traversée nous a fait beaucoup avancer. Un moment emblématique de l’avenir de l’art, que cette démarche au Musée d’art moderne de Céret marque fortement du fait du réemploi divergent, réactualisé, des empreintes de mains préhistoriques. Ce n’est pas un cycle qui est bouclé, mais au contraire un changement radical de l’esprit qui est clairement indiqué.

Les essuie-mains et la murale aux mains, Musée de Céret, Rétrospective octobre 2010 – mai 2011, Musée de Céret. Les quatre essuie-mais – hygiène de l’art datent de 1971 et la murale de 2010.

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Hygiène de l’art, l’essuie-mains (1)

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Cet essuie-mains sur toile à peindre, est présenté dans un ensemble de quatre essuie-mains. Le premier est un essuie-mains courant, constitué d’un rouleau de bois auquel est suspendu une toile de torchon, ironisant sur la problématique de déconstruction de la toile et du châssis prônée par le mouvement Support/Surface. Le second est le même que le premier, mais couvert d’empreintes de mains. Le troisième remplace le torchon par de la toile à peindre sur lequel je peins aussi des empreintes de main. Le quatrième et dernier remplace la toile par du plastique, un matériau réputé plus hygiénique, d’autant plus qu’il est transparent, sur lequel je sérigraphie des empreintes de mains. Chaque essuie-mains de la série prend donc valeur plus indéniable de peinture et le tout devient emblématique de cette époque de l’art français! Guère apprécié dans le micro milieu avant-gardiste du moment, le torchon étant sans doute jugé trop trivial.