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Le ver capitaliste

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Le ver capitaliste qui épouse les diagrammes financiers de la spéculation boursière traversera-t-il le golfe du Mexique et prendra-t-il souche dans l’île de Cuba dans une profusion reproductrice et contaminatrice? C’est le grand débat actuel qu’on ne peut esquiver. Cuba pourra-t-il développer une économie coopérative et respectueuse des personnes alternative par rapport au modèle néolibéral du capitalisme dominant? En ce moment de crise aiguë du capitalisme, la recherche cubaine d’une divergence économique est plus que jamais légitime.Les indignés de Wall Street, dont je suis, du mouvement « Occupy Wall Street », qui s’étend à beaucoup d’autres villes, y compris au Canada et à Montréal, soulignent l’urgence de repenser nos modèles économiques. La violence du capitalisme est inacceptable et la folie du jeu spéculatif est destructrice.

« Le ver ». Diptyque de deux peintures acryliques sur toile de 2001. Don d’Hervé Fischer au Centro Wilfredo Lam à Cuba en 2009.

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La parole de l’artiste

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L’artiste peut-être autiste. Je n’en connais pas dans l’histoire de l’art – sauf erreur. Il peut être timide, introverti, ou silencieux par stratégie. Mais qu’il soit autiste,introverti ou astucieux stratège, il est un créateur, donc il pense. Qui prétendra le contraire? Et dès lors, il est libre de choisir la parole ou le silence. L’artiste-philosophe est un artiste qui lie l’art et la parole, qui crée et qui parle. C’est un choix de posture publique, à contre-courant de l’idéologie dominante des étiquettes discriminatoires. Un choix qui ne garantit aucunement qu’il soit intéressant.
Hervé Fischer au Museo Nacional de Bellas Artes de Neuquen, Argentine, 2009. Exposition de peintures acryliques sur toile « El universo financiero ».