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Le tweet triste

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L’artiste a le droit d’être triste et parfois désespéré, comme tout un chacun. Il lui arrive de craindre de n’être jamais vu, entendu, de ne pas recevoir d’écho social dans la solitude de son atelier. Il se met à douter de tout ce qu’il a pu affirmer, vouloir, espérer, comme un Don Quichotte de retour à pied, fourbu, des moulins à vent qui l’ont nargué. Il se sent faible
Comme Sisyphe.

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Tweet Kunst

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Manchmal gefählt es mir auch, auf Deutsch Kunst zu schöpfen, besonders wenn es sich um was persönliches wie die digitale Intimität handelt. In einer ausländischen Sprache, die nicht jeder versteht, scheint es mir mehr geheim. Nicht wahr? Etwas wie die Illusion des privaten Lebens in der Cyberwelt.
Mindestens eine Gelegenheit mein Deutsch auszüben. Ich bin bewusst meiner wahrscheinlichen Fehler. Mir fehlen hier in Québec die Gelegenheiten Deutsch zu sprechen, und ich empfinde eine Art Sehnsucht nach dieser Sprache, die mir immer gefallen hat, besonders wegen seiner Literatur und Philosophie. Eigentlich etwas sehr persönliches heute!

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De la grotte à la caverne, puis au musée – de l’obscurité à la lumière, puis à la matière

Arnaud Fischer

De la grotte préhistorique avec ses peintures pariétales à la caverne platonicienne des simulacres et des mensonges de nos perceptions, nous avons évolué dans une grande aventure spirituelle de l’Occident. Nous sommes passés d’un marquage magique, animiste, de la paroi sombre à sa dévalorisation au nom d’un monde des idées. L’esprit a migré de l’obscurité à la lumière, de l’animisme au déisme.
Et nous voilà dans le musée, dans le temple de l’art, mais d’un art qui aujourd’hui démystifie le cadre et le châssis de la toile, conteste le simulacre de la représentation picturale, pose des questions critiques sur lui-même, sur le musée et sur la société. Hygiène de l’art, art sociologique, esthétique interrogative critique. Voilà la conquête de l’athéisme. Et le musée devient ainsi un lieu social et philosophique, qui contribue à l’avancée de notre conscientisation humaine, de notre lucidité et de notre liberté.
J’ai ainsi le sentiment que nous avons parcouru beaucoup de chemin dans notre évolution humaine et que la dite crise de l’art que nous avons traversée nous a fait beaucoup avancer. Un moment emblématique de l’avenir de l’art, que cette démarche au Musée d’art moderne de Céret marque fortement du fait du réemploi divergent, réactualisé, des empreintes de mains préhistoriques. Ce n’est pas un cycle qui est bouclé, mais au contraire un changement radical de l’esprit qui est clairement indiqué.

Les essuie-mains et la murale aux mains, Musée de Céret, Rétrospective octobre 2010 – mai 2011, Musée de Céret. Les quatre essuie-mais – hygiène de l’art datent de 1971 et la murale de 2010.

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Alchimie de l’art et de l’argent

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La pierre philosophale étant ce qu’elle est, nous tendons dans la société actuelle à vouloir transformer l’art en argent, voire en or! Non pas le plomb et le mercure en or, comme dans l’ancienne alchimie, en mélangeant les esprits des métaux précieux, mais l’art en argent. Nous sommes donc dans la démarche opposée du plus vers le moins, de l’esprit vers la matière.
Notre société a promu l’argent en religion officielle. Admettons que c’est beaucoup moins aliénant pour nous que le déisme ou que la dictature, mais nous ne pouvons sousestimer les effets pervers de la religion de l’argent, de la violence toujours menaçante du capitalisme.
L’identification de l’art avec la religion  et le pouvoir a été reprise par le capitalisme , qui y cherche à son tour un supplément d’âme et une légitimation sociale.
Le capitalisme de l’art ne détruit pas les chefs d’oeuvres de l’art. Mais cette dérive du symbolisme de l’art nous dit clairement que la valeur idéologique suprême de nos sociétés tend à être non plus Dieu mais l’Économie et l’Argent.

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Hygiène de l’art, l’essuie-mains (1)

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Cet essuie-mains sur toile à peindre, est présenté dans un ensemble de quatre essuie-mains. Le premier est un essuie-mains courant, constitué d’un rouleau de bois auquel est suspendu une toile de torchon, ironisant sur la problématique de déconstruction de la toile et du châssis prônée par le mouvement Support/Surface. Le second est le même que le premier, mais couvert d’empreintes de mains. Le troisième remplace le torchon par de la toile à peindre sur lequel je peins aussi des empreintes de main. Le quatrième et dernier remplace la toile par du plastique, un matériau réputé plus hygiénique, d’autant plus qu’il est transparent, sur lequel je sérigraphie des empreintes de mains. Chaque essuie-mains de la série prend donc valeur plus indéniable de peinture et le tout devient emblématique de cette époque de l’art français! Guère apprécié dans le micro milieu avant-gardiste du moment, le torchon étant sans doute jugé trop trivial.