Il y a dans la société numérique d’aujourd’hui une inflation de communication dont le vide semble se répandre comme un dangereux tsunami. Il ne suffit pas de bavarder, de se lier. Cela peut faire du bien, comme le gazouillis des oiseaux qui se rassemblent dans les arbres au coucher du soleil par centaines pour se sentir en sécurité ensemble avant que tombent les ténèbres. Mais ce raz-de-marée sans contenu où beaucoup d’entre nous semblent s’exciter, nous habitue à confondre l’énergie communicationnelle et la pensée. La pensée critique s’y noie » Les oiseaux gazouillent joyeusement sans conscience du danger dans les arbres qui entourent aujourd’hui la centrale nucléaire de Tchernobyl.
Les sociétés numériques deviennent des sociétés de masse. Pourquoi pas? Mais attention aux masses numériques qui tendent à sombrer dans l’obscurantisme communicatif