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Cyberanthropométrie 2

Arnaud Fischer Image+3
Les déclinaisons iconiques du nu féminin qui ont pris tant d’importance dans la peinture occidentale depuis la Renaissance ont connu tout à la fois leur aboutissement et leur chant du cygne avec les papiers gouachés en bleu et découpés de Matisse, puis les «pinceaux vivants» des anthropométries d’Yves Klein. C’est aujourd’hui, dans l’imaginaire de l’Âge du numérique, celui de la technoscience, des jeux vidéo, de «l’homme augmenté» (empowered man), de l’utopie posthumaniste, l’icône du cyborg qui s’impose, tandis que le nu féminin s’efface, si non comme poupée synthétique érotisée. Voici donc pour le XXIe siècle une deuxième cyber-anthropométrie qui veut encore rendre hommage aux œuvres de Matisse et d’Yves Klein.