Publié le

Peinture et mythanalyse

Arnaud Fischer La+vie+web
La vie, peinture acrylique sur toile, 4 x 6 pieds, 2012

Cette femme bleue qui s’en va, ces têtes de mort que je dévisage et qui prennent des couleurs de crème glacée, à l’opposé de toute morbidité, marquent un moment longtemps mûri, de libération. La mort n’inhibe plus la vie. Un cheminement qui a pris cinq dizaines d’années, qui est passé, depuis 1970, par la déchirure et l’hygiène de l’art, l’art sociologique, les signalisations imaginaires, la Pharmacie Fischer, le bureau d’identité imaginaire, le développement du concept de mythanalyse, abordé dans le dernier chapitre de « L’Histoire de l’art est terminée ».
Une réflexion théorique publiée en 2000: « Mythanalyse du futur » et poursuivie dans une série de livres portant sur l’imaginaire du numérique : « Le choc du numérique », « CyberProméthée », « La planète hyper », élargie avec « Nous serons des dieux », « La société sur le divan », « Québec imaginaire et Canada réel ». D’autres livres vont paraître, qui attendent chez l’éditeur.
Abordant les codes de couleur saturée de la société actuelle dans une série de peintures que j’ai appelées « chromos »,  je peux m’aventurer maintenant dans un déchiffrage plus diversifié des imaginaires sociaux que je ne l’ai fait jusqu’à présent, alors que je peignais les icônes du numérique. Cette peinture mythanalytique va explorer nos mythes actuels et, bien entendu, leur résonance dans l’inconscient individuel. La peinture offre des voies de révélation intuitives qui s’arriment à l’analyse conceptuelle, l’élargissent, la nourrissent et en renforcent la vertu thérapeutique que j’attribue à la mythanalyse, et qui passe non pas par le divan, mais par la toile.