Sisyphe au pied de la Tour de Babel, acrylique sur toile, 180 x 180 cm, 2014
Les poètes, les conteurs, les peintres, les musiciens inventent les mythes, les célèbrent, en développent les récits, les transforment, et depuis Homère et Hésiode et tant d’autres, ce processus n’a jamais cessé. La Révolution française a inventé aussi ses mythes. En peignant Sisyphe prêt à escalader la Tour de Babel, encore grouillante des hommes qui eurent l’audace de lancer un défi au ciel, je lie deux mythes, le grec et le biblique, qui ont contribué à fonder la civilisation occidentale, et j’évoque la persévérance humaine, prête à célébrer la diversité linguistique et culturelle qui est devenue aujourd’hui l’une de nos grandes valeurs de progrès et de paix, célébrée par l’UNESCO.
Je suggère aussi que la vérité est dans le puits, au fond du puits, dans l’eau originelle où il faut aller la chercher.