La peinture est une obsession d’artiste. Sexuelle et sublimée? C’est ce que disait Freud. Une obsession, oui. Sexuelle? Non. Beaucoup plus laborieuse, exigeante, difficile, sans orgasme. Une épreuve, parfois une souffrance, un défi, sans aucun apaisement. Épuisante, nécessitant une persévérance souvent pénible, avec des doutes, des incertitudes, bien des états d’esprit que l’expérience sexuelle ne provoque jamais. Une obsession: oui, trois fois oui. Sexuelle: trois fois non. Rien de comparable même entre le plaisir de peindre et la jouissance sexuelle. Deux univers totalement distincts.
Vraiment, je ne crois que Freud savait de quoi il parlait lorsqu’il incriminait l’expérience sexuelle, mais qu’il n’a jamais su, ni même deviné ce que pouvait être ressentir un artiste. Il a parlé de l’art sans savoir de quoi il parlait.
La théorie freudienne de l’art est ignorante et aberrante
peinture cathodique, 2012