Ève rencontrant Pandore et comparant la pomme et la boite, acrylique sur toile, 102 x 102 cm, 2014
Dans cette série de peintures abordant les thèmes de la mythanalyse, la liberté est donnée à l’artiste de réécrire les mythes, de les comparer, d’en créer de nouveaux. Dans cette rencontre des deux mythes fondateurs de la femme en Occident, le biblique et le grec, l’enjeu est de reconnaître ce que l’humanité doit à la transgression de la première femme, qui a donné à l’homme la conscience du bien et du mal que Zeus et Dieu lui refusaient. Une comparaison plus approfondie des deux récits met en lumière l’interdit biblique et l’avertissement dont s’est contenté Zeus. Tandis que le Bible condamne sans recours, Homère laisse à Pandore la possibilité de sauver l’espérance. Ce sont deux perspectives divergentes. Les deux mythes expliquent l’origine de la souffrance et des maux qui vont frapper l’humanité, mais le grec est moins négatif et doloriste, puisque l’espoir demeure.
Cette peinture-ci est d’un style que je dirai féminin (stéréotype), tandis que la suivante (dans mon prochain blog), évoque la puissance et la virilité titanesque (stéréotype masculin). On pourrait aussi parler d’une tessiture dramatique de la voix qui passe du soprano au baryton.