Les arts numériques, qui ont prétendu s’imposer en renvoyant les beaux-arts à Mathusalem (la personne la plus âgée mentionnée dans la Bible) et prendre toute la place des arts dans la culture, sont souvent d’un grand intérêt. Mais le temps passant – leur naissance date des années 1980 – on prend mieux la mesure aujourd’hui de l’importance qu’il faut leur reconnaître: une place comparable à l’art vidéo dans les année 1970. En admettant une différence importante: l’art vidéo a perdu de son importance, du fait qu’il a été absorbé dans les arts numériques multimédia. Les arts numériques ne remettent aucunement en jeu l’importance et l’actualité possible des beaux-arts, qui eux-mêmes se sont décrispés et actualisés, jusque dans ce que j’appelle les beaux-arts numériques.
Car le monde est devenu de plus en plus numérique et les beaux-arts actuels ne peuvent manquer d’en explorer la sensibilité, la cosmogonie, les structures et les icônes.