Première exposition, MNBA, Buenos Aires, 2003. Ces variations boursières du NASDAQ, prises dans le Wall Street newspaper, peintes en même temps que Le monde comme il va, traite du paysage financier, qui est devenu notre nouvelle nature. Les couleurs, subjectivement choisies, expriment cette sensibilité financière à laquelle nous sommes tous inévitablement soumis, dans une esthétique quantitative. Elles renforcent aussi la métaphore du paysage de montagne qui traduit les hauts et les bas de ces variations.
Mois : janvier 2013
Le mythe/art
Art is Myth, Myth is Art, même création divinatoire, même pratique fabulatoire de l’humanité en quête d’elle-même. Qu’il s’agisse de la célébration des mythes fondateurs d’une société, de dieux, de l’homme, de la nature, de réalisme, abstraction, cubisme, suprématisme, constructivisme, surréalisme, nécessité intérieure ou magie numérique, qu’il s’exerce dans l’architecture, le théâtre, la musique, la littérature, la philosophie, la danse, la performance ou la peinture, l’art toujours invoque le mythe suprême de la création divine ou en décline les grands récits humains qui assurent l’incarner. Et lorsqu’il s’interroge lui-même et la société qui le célèbre, l’art sociologique devient mythanalytique.
Le mythe/art n’est pas une nouveauté. Il plonge le regard dans l’archéologie du présent autant que du futur, et j’en ai parlé dès 1979 lors d’une performance au Centre Pompidou où j’annonçais que « l’Histoire de l’art est terminée ».