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Le problème de la peinture aujourd’hui

Arnaud Fischer bioprint

Le problème de la peinture aujourd’hui, ce n’est pas la peinture, mais les peintres. Les peintres qui n’ont rien à dire, et se complaisent dans la recherche d’un style ou d’une niche. Ils tuent la peinture par leur insignifiance. Ils donnent beau jeu aux artistes du numérique pour qualifier la peinture d’obsolète. Avec les beaux-arts numériques, j’entends lier la peinture et le numérique, qui est devenu la clé de notre image du monde et notre nouvelle sensibilité. Peindre le monde numérique, comme autrefois on peignait les saints de l’Église, ou la nature romantique. Peindre la nouvelle nature. Mais dans selon une exploration interrogative et critique, ce qui demeure la démarche fondamentale de l’art sociologique.
(Autoportrait QR, peinture acrylique sur toile, 2009)

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Art: de la religion à la spéculation

Arnaud Fischer

La valeur de l’art n’est plus religieuse, mais spéculative. Ce n’est plus la foi en Dieu qui mène le monde, mais l’argent. Le capitalisme exacerbé impose la loi du plus fort. Est-ce un progrès par rapport à l’aliénation religieuse? Pour les uns, oui; pour les autres, non. Comme toujours, selon qu’on en profite ou qu’on en est victime. Et pour l’art et pour l’artiste? A chacun d’y réfléchir. Quant à moi, je déteste autant la loi de l’argent que celle de la religion. Mais la loi de la religion aujourd’hui s’est amollie  voire disparaît,  tandis que celle de l’argent s’est durcie et crée de terribles souffrances, surtout en cette période actuelle de crise spéculative mondiale.

(Les deux croix: tweetart, 2012)

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La théorie freudienne de l’art est ignorante et aberrante

Arnaud Fischer Pulsion

peinture cathodique, 2012

La peinture est une obsession d’artiste. Sexuelle et sublimée? C’est ce que disait Freud. Une obsession, oui. Sexuelle? Non. Beaucoup plus laborieuse, exigeante, difficile, sans orgasme. Une épreuve, parfois une souffrance, un défi, sans aucun apaisement. Épuisante, nécessitant une persévérance souvent pénible, avec des doutes, des incertitudes, bien des états d’esprit que l’expérience sexuelle ne provoque jamais. Une obsession: oui, trois fois oui. Sexuelle: trois fois non. Rien de comparable même entre le plaisir de peindre et la jouissance sexuelle. Deux univers totalement distincts.
Vraiment, je ne crois que Freud savait de quoi il parlait lorsqu’il incriminait l’expérience sexuelle, mais qu’il n’a  jamais su, ni même deviné ce que pouvait être ressentir un artiste. Il  a parlé de l’art sans savoir de quoi il parlait.