Impressionnisme et lois de Chevreul sur la couleur, surréalisme et psychanalyse, art sociologique, art conceptuel et linguistique, bioart, écorché, manipulations génétiques, chimères, hybridations, exploration de la matière, de la lumière, du magnétisme, de la chimie, de la mémoire des métaux, de l’espace, de la météorologie, des mathématiques, de la programmation informatique, des nanotechnologies, des lois du chaos: autant de démarches qui relèvent d’une importante tendance de l’art qu’il faut bien nommer « les arts scientifiques ». Il ne faut pas s’en surprendre étant donné l’accélération actuelle de la recherche technoscientifique, qui est devenue une part centrale de notre cosmogonie et de notre culture. Léonard de Vinci avait déjà été fasciné par la technique et la science qui ont été au coeur du mouvement d’idées de la Renaissance.
J’en ai parlé longuement dans « La société sur le divan » (vlb 2008), puis dans « L’avenir de l’art » (vlb, 2010). Ce type de création, qui explore les structures et les lois de la nature, mais qui contribue aussi aux débats sociaux sur les enjeux actuels de la technoscience, ne fait que commencer.Il s’aventure parfois dans des démarches extrêmes.