J’ai racheté à gros prix les dénominations d’URL www.tweet.me et www.tuit.me. Me voilà pris dans la mécanique obsessionnelle du tuit art, de me donner un espace de jeu, qui me fait éprouver la même fébrilité que j’observe chez tous les dépendants de Facebook, de Twitter, etc. Un espace d’évasion, de création, d’affirmation. J’ai donc acheté ma dose de poudre numérique. Il faut faire l’expérience de la drogue – celle-là comme les autres – pour comprendre sa puissance d’attraction, l’effet du vertige numérique qui nous fait basculer. Le psychotrope est fort, fort agréable. Reste à en suivre les effets. La pilule fonctionne comme une turbine et ressemble à une rose, avec ses épines. Est-ce un aveu d’artiste? Ou la pratique du mythanalyste? Les deux, probablement.
hf