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Cyber anthropométrie 3

Arnaud Fischer Cyber+anthropom%C3%A9trie+3
Cyberanthropométrie, peinture électronique,sur écran,  2014
Les Titans du XXIe siècle, incarnations du triomphe des fils sur les mères et les pères, empowered, imbus de leur puissance. Cyberprométhée règne sur l’imaginaire de notre technoscience.

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Cyberanthropométrie 2

Arnaud Fischer Image+3
Les déclinaisons iconiques du nu féminin qui ont pris tant d’importance dans la peinture occidentale depuis la Renaissance ont connu tout à la fois leur aboutissement et leur chant du cygne avec les papiers gouachés en bleu et découpés de Matisse, puis les «pinceaux vivants» des anthropométries d’Yves Klein. C’est aujourd’hui, dans l’imaginaire de l’Âge du numérique, celui de la technoscience, des jeux vidéo, de «l’homme augmenté» (empowered man), de l’utopie posthumaniste, l’icône du cyborg qui s’impose, tandis que le nu féminin s’efface, si non comme poupée synthétique érotisée. Voici donc pour le XXIe siècle une deuxième cyber-anthropométrie qui veut encore rendre hommage aux œuvres de Matisse et d’Yves Klein.

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peinture et mythanalyse

Arnaud Fischer Sisyphe+au+pied+de+la+Tour+de+Babel+hd

Sisyphe au pied de la Tour de Babel, acrylique sur toile, 180 x 180 cm, 2014

Les poètes, les conteurs, les peintres, les musiciens inventent les mythes, les célèbrent, en développent les récits, les transforment, et depuis Homère et  Hésiode et tant d’autres, ce processus n’a jamais cessé. La Révolution française a inventé aussi ses mythes. En peignant Sisyphe prêt à escalader la Tour de Babel, encore grouillante des hommes qui eurent l’audace de lancer un défi au ciel, je lie deux mythes, le grec et le biblique, qui ont contribué à fonder la civilisation occidentale, et j’évoque la persévérance humaine, prête à célébrer la diversité linguistique et culturelle qui est devenue aujourd’hui l’une de nos grandes valeurs de progrès et de paix, célébrée par l’UNESCO.
Je suggère aussi que la vérité est dans le puits, au fond du puits, dans l’eau originelle où il faut aller la chercher.

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Le plaisir

Arnaud Fischer plaisir
                             Le plaisir, acrylique sur toile, 92 x 153 cm, 2014
Le plaisir buccal est immense comme un paysage qui se découvre d’instant en instant. Un univers profond, subtil, tactile, aux arrière goûts prolongés, parfois cruels, cannibales. Je mange l’univers, les couleurs me mangent.

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Qu’est-ce qu’une performance web ?

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Arnaud Fischer la+mort

N’hésitez pas à nous consulter.

Je développe depuis quelques années une démarche d’art postal en ligne. Les peintres classiques usaient souvent de la lithographie pour faire connaître leurs œuvres à leurs amis. Ray Johnson a lancé la « Correspondance School of Art » dans les années 1960. J’ai moi-même recouru aux tampons d’artistes et à l’art postal dans les années 1970 et publié en 1974 « Art et communication marginale- tampons d’artistes » (édition Balland). Et avec le développement de l’internet, j’ai repris cette démarche en ligne il y a quelques années. Cet « art postal en ligne » me conduit maintenant à explorer une nouvelle pratique, celle de la « performance web ». Bien sûr, le corps n’est plus en jeu physiquement, comme dans les œuvres d’art corporel des mes amis Michel Journiac ou Gina Pane. Mais il l’est encore mentalement et ce n’est pas rien.  Il demeure provocateur, et c’est une condition sine qua non. Le malaise est une pratique interrogative.
En usant de l’art postal en ligne pour annoncer à mon réseau des « pilules contre la mort » et en les invitant à me consulter pour cette prescription, sur ce thème aussi sensible, que personne ne peut esquiver à la légère, j’invoque des imaginaires, des intimités, des peurs très réels, les miens, certes, mais qui sont universels.
Au-delà de ce qu’on appelle trivialement ou superficiellement le 2.0 pour nommer l’interactivité de l’âge du numérique, je communique avec chacun en profondeur. Personne ne peut ignorer le geste que je pose, qui est physique et métaphysique; même s’il ne se risque pas à répondre, même s’il s’en détourne. Cette réaction, qui sera forte, même si je n’en recevrai aucun écho dans l’immense majorité des cas, c’est celle que recherchait déjà l’art corporel, et qui était tout aussi intime et non dite. Mais l’être était ébranlé. L’émotion était déclenchée, au niveau du corps, sociologique ou mythique et de l’esprit.
La web performance poursuit la démarche de l’art corporel, actualisé à l’âge du numérique. Je pense souvent à Gina Pane, à Michel Journiac, à François Pluchart, hélas aujourd’hui tous MORTS.