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Kunst ist Mythos, Mythos ist Kunst

Arnaud Fischer K+M

       Achtung ! Gefahr!  100 Wegweiser über Kunst und Mythos im Rahmen der Documenta 7, Kassel, 1982

Kunst ist Mythos, Mythos ist Kunst, selbiges gilt ebenso für die Kreationen der Wahrsager wie für die fabulierenden Praktiken der Menschheit auf der Suche nach sich selbst. Es handelt sich um die Feier der Gründungsmythen der Gesellschaft. Von Gott, über den Menschen und die Natur, vom Realismus, über Abstraktion, Kubismus, Suprematismus, Konstruktivismus, Surrealismus, bis hin zur  inneren Notwendigkeit oder Magie des Numerischen, die sich in der Architektur, in Theater, Musik, Literatur, Philosophie, Tanz, Performance oder Malerei breitmacht, macht Kunst den größten aller Mythen, den Mythos von der göttlichen Schöpfung für sich geltend oder für die verschiedenen der großer Erzählungen der Menschheit, die sie versichert zu verkörpern. Wo Kunst sich selbst sowie die Gesellschaft, die sie feiert, befragt, wird sie deshalb schließlich zu einer soziologischen Kunst im Sinne einer Mythenanalyse.

Dies ist keine neue Erkenntnis. Die Analyse der Kunst als Mythos entspricht einer Archäologie der Gegenwart wie der Zukunft. Ich habe bereits während einer Performance im Centre Pompidou davon gesprochen, als ich ankündigte : « Kunstgeschichte ist tot».
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Mito Arte: Arte es mito, mito es arte

Arnaud Fischer mythe+art
Pequeño recuerdo de un texto publicado en Francés en un blog de genero 2013
Arte es mito, mito es arte: misma creación divinatoria, misma praxis fabuladora de la humanidad en busca de si misma. Ya sean los mitos fundadores de una sociedad, los dioses, el hombre, la naturaleza, que sea el realismo, la abstracción, el cubismo, el suprematismo, el surrealismo, la necesidad interior o de la magia digital, que se expresan con la arquitectura, el teatro, la música, la literatura, la filosofía, la danza o la pintura, el arte siempre ha invocado el mito supremo de la creación divina o descendido a los relatos humanos personificándolo. Y el arte sociologico, por lo tanto que se interroga a si mismo o a la sociedad quien lo celebra, deviene mitanalítico.
No se trata de una novedad, pues el mito/arte sumerge la mirada en la arqueología del presente tanto como del futuro. Ya lo mencioné en 1979 en el marco de una performance en el Centro Pompidou, cuando anuncié “el fin de la Historia del Arte”.
h.f.

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Myth/Art

Arnaud Fischer myth


A reminder:

Art is Myth, Myth is Art : same divinatory creation, same fabulatory praxis of humankind in search of itself. Art always invokes the supreme myth of creation or a range of its great human stories personifying it, whether it may be the celebration of founding myths of societies, of gods, man or nature, of realism, abstraction, cubism, suprematism, constructivism, surrealism, of inner necessity or digital magic, by the means of architecture, theatre, music, literature, philosophy, dance, performance or painting. And when it comes to question itself or the society which celebrates it, art becomes sociological or mythanalytical.

This is nothing new, as what I call myth/art seeks deeply into archeology of present as much as of future time. I already mentioned it in 1979 on the occasion of a performance at the Pompidou Centre, when l announced “the end of art History”.

(A short statement already published in French in January 2013)
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L’art mythanalytique

Arnaud Fischer mythes+actuels

Petit rappel d’actualité:

Art is Myth, Myth is Artmême création divinatoire, même pratique fabulatoire de l’humanité en quête d’elle-même. Qu’il s’agisse de la célébration des mythes fondateurs d’une société, de dieux, de l’homme, de la nature,  de réalisme, abstraction, cubisme, suprématisme, constructivisme, surréalisme, nécessité intérieure ou magie numérique, qu’il s’exerce dans l’architecture, le théâtre, la musique, la littérature, la philosophie, la danse, la performance ou la peinture, l’art toujours invoque le mythe suprême de la création divine ou en décline les grands récits humains qui assurent l’incarner. Et lorsqu’il s’interroge lui-même et la société qui le célèbre, l’art sociologique devient mythanalytique. 
Le mythe/art n’est pas une nouveauté. Il plonge le regard dans l’archéologie du présent autant que du futur, et j’en ai parlé dès 1979 lors d’une performance au Centre Pompidou où j’annonçais que « l’Histoire de l’art est terminée ». 

(J’ai déjà publié ce texte en janvier 2013, suite à un blogue sur « Peinture et mythanalyse.)

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Peinture et mythanalyse:Ève rencontrant Pandore et comparant la pomme et la boite

Arnaud Fischer Rencontre+Eve+et+Pandore+comparant+la+pomme+et+la+boite

Ève rencontrant Pandore et comparant la pomme et la boite, acrylique sur toile, 102 x 102 cm, 2014

Dans cette série de peintures abordant les thèmes de la mythanalyse, la liberté est donnée à l’artiste de réécrire les mythes, de les comparer, d’en créer de nouveaux. Dans cette rencontre des deux mythes fondateurs de la femme en Occident, le biblique et le grec, l’enjeu est de reconnaître ce que l’humanité doit à la transgression de la première femme, qui a donné à l’homme la conscience du bien et du mal que Zeus et Dieu lui refusaient. Une comparaison plus approfondie des deux récits met en lumière l’interdit biblique et l’avertissement dont s’est contenté Zeus. Tandis que le Bible condamne sans recours, Homère laisse à Pandore la possibilité de sauver l’espérance. Ce sont deux perspectives divergentes. Les deux mythes expliquent l’origine de la souffrance et des maux qui vont frapper l’humanité, mais le grec est moins négatif et doloriste, puisque l’espoir demeure.
Cette peinture-ci est d’un style que je dirai féminin (stéréotype), tandis que la suivante (dans mon prochain blog), évoque la puissance et la virilité titanesque (stéréotype masculin). On pourrait aussi parler d’une tessiture dramatique de la voix qui passe du soprano au baryton.

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Peinture et mythanalyse: les nouveaux Titans (suite)

Arnaud Fischer Cyber anthropom%C3%A9trie+titanesque

Cyber-anthropométrie titanesque, acrylique sur toile, 180 x 180 cm, 2014

Ces nouveaux Titans, qu’ils soient construits avec le Lego ou qu’ils soient les héros de productions cinématographiques à grand spectacle, comme la série Transformer, ce sont les cyborgs de notre imaginaire numérique. Le bleu envahit la toile avec les mouvements de la brosse du peintre. Voilà un thème que j’ai repris plusieurs fois avec le plus grand plaisir, je l’avoue. Instinct de puissance et virilité affichés ? La peinture n’est pas l’homme qui la peint. La peinture explore et ose exposer le temps dans lequel vit l’artiste. De l’immobilité des femmes bleues de Matisse, qui prenaient la pose, au mouvement lent, performatif, de celles de Klein, nous sommes passés à une dynamique brutale. Les nouveaux Titans sont iconiques de l’âge du numérique. La peinture aborde la sociologie de l’imaginaire collectif. Elle est mythanalytique. Elle explore aussi les ressources et les limites de la création picturale. C’est pourquoi je suis revenu à maintes reprises sur ce thème.

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La nouvelle Victoire de Samothrace

Arnaud Fischer DSC00133

La nouvelle Victoire de Samothrace, anthropométrie acrylique sur toile, 153 x 92 cm, 2014

Le Titan de At the Edge of Tomorrow est descendu de son socle et s’avance vers nous pour célébrer la nouvelle Victoire de Samothrace, dans la tradition d’Yves Klein, dont j’avais oublié qu’il avait lui-même traité le thème, donnant à la sculpture grecque l’éclat céleste du bleu des anthropométries. Magnifique rencontre, au coeur du mythe, dans l’inconscient collectif. Cette peinture devient donc un nouvel hommage à Yves Klein