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La chaise subversive d’Anne Mégnint

Une oeuvre très originale et efficace, qui met l’esthétique au service de l’éthique planétaire et dont l’actualité nous interpelle.
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« Puisque l’un des buts visés de la conception d’une chaise est le confort, j’ai voulu inviter à réfléchir sur le prix de ce confort-là. Elle est d’abord anti-commerciale : ostensiblement dangereuse, elle ne sera jamais présentée dans un magasin au sein d’un système qui revendique la sécurité. Sous couvert de transgression du thème sécuritaire, je voudrais avancer sur le terrain de la subversion en dénonçant le système à l’endroit où il nous cajole le plus.
« Je veux donc montrer le prix du confort au-delà de celui qu’on paye à la caisse. Le prix de la violence sociale et de la violence environnementale. Quand notre confort à nous est payé par les autres.
« Enfin, je veux que cette chaise nous interpelle sur le fait que nous achetons nos conforts actuels avec de l’exclusion. Sous l’assise, les barbelés empêchent de monter les gens qui sont en dessous. De la même manière, les barbelés du dossier dissuadent les personnes qui sont derrière de trop s’approcher. Un peu à la manière de l’Europe face aux réfugiés.

Anne Mégnint 
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Anne Mégnint, Française de 18 ans, inscrite à l’École Nationale Supérieure d’Art de Limoges, influencée par William Kentridge, Pablo Picasso (période 1907- 1909), Lily Rault… travaille depuis plusieurs années à la fois la question : « jusqu’où peut-on parler de portrait ? » et également à interroger ce que peut porter l’art à la Révolte.

Une réflexion au sujet de « La chaise subversive d’Anne Mégnint »

  1. c est comme avec les chaises d ikea : il faut la notice pour comprendre
    au premier abord je voyais un instrument de torture employé par la police de pinochet…
    bien loin de la "revolte" pronée par l artiste donc…

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