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                             Arnaud Fischer FACADE%2B %2BHERVE%2BFISCHER

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
HERVÉ FISCHER
21 au 29 octobre 2016
vernissage le 20 octobre 2016
market art alchimie postmoderne
En plein coeur du calendrier de la Fiac, du 21 au 29 octobre 2016 et précédant une exposition de son travail au Centre Georges Pompidou prévue en 2017, Hervé Fischer, qui se présente souvent lui-même comme un peintre « primitif » du monde numérique, investit la Galerie Parisienne le temps d’une performance et d’une exposition qui poursuivent et actualisent une série d’oeuvres commencée dans les années 70 : « Market art, alchimie postmoderne — changer l’art en argent et vice versa ».
Voici en quelques mots le scénario de l’éphémère transmutation de cette « économie imaginaire » :
« L’artiste-alchimiste revêt sa blouse blanche et rappelle aux participants l’importance des rituels et des invocations. (…) Avec des craies de pigments à l’huile, l’alchimiste trace successivement chacun des mots prononcés sur une toile vierge. Au fur et à mesure de leur transcription, la toile s’emplit d’écritures bigarrées jusqu’à saturation. La transmutation s’opère donc collectivement, dans la chaleur des échanges. La performance est terminée lorsque la toile est recouverte par le mélange des pigments huilés évoquant un instantané de la société. Comme un précipité sociologique, la peinture se transforme alors en art, que l’alchimiste signera rituellement de sa main pour garantir sa valeur financière. »
LA
GALERIE
PARISIENNE
26, rue de Seine 75006 Paris
téléphone
+33(0)6.03.36.09.06
courriel
lagalerieparisienne@gmail.com
Tandis qu’au premier étage de la galerie est présentée la série de tableaux
consacrés à l’économie. Sur chaque toile de la Banque Fischer est peint un
montant, qui varie mais qui restera la valeur d’origine de chacune pour
toute transaction à venir.
« Ces toiles évoquent l’importance cruciale dans nos sociétés actuelles de
l’économie et des finances, que l’art devrait explorer aujourd’hui avec la
même attention qu’il consacra jadis au paysage ou au nu ».
Dans l’ « OEuvre au noir » de Marguerite Yourcenar, l’alchimiste et
humaniste Zénon Ligre symbolise l’homme qui cherche mais ne peut
taire la vérité au milieu de ses contemporains dont seuls certains le
comprennent.
« La formule «L’OEuvre au noir» », telle que l’explique elle-même Yourcenar,
« désigne dans les traités alchimiques la phase de séparation et de
dissolution de la substance qui était, dit-on, la part la plus difficile
du Grand OEuvre. On discute encore si cette expression s’appliquait
à d’audacieuses expériences sur la matière elle-même ou s’entendait
symboliquement des épreuves de l’esprit se libérant des routines et des
préjugés. Sans doute a-t-elle signifié tour à tour ou à la fois l’un et l’autre. »
On retrouve, plus ou moins, trois phases « colorées » chez l’ensemble des
alchimistes, noir, blanc et rouge. Pantheus en distingue quatre, dans son
Voarchadumia contra alchimiam (1530) : corruption – génération –
augmentation – fixation.
Des termes qui ne sont pas loin d’évoquer le marché de l’art et ses dérives
spéculatives, mais également l’idée d’une destruction créative que l’on
retrouve dans l’art.
L’oeuvre d’Hervé Fischer pose les questions suivantes, avec leurs
paradoxes : « Le market art épouse l’actualité mythique, celle du
capitalisme financier. Il était hier religieux, il est aujourd’hui financier,
hier aliénant et toxique, aujourd’hui dominateur. Faut-il s’y résigner ?
Certainement pas. » Pour autant « le capitalisme ne mérite pas d’être
démonisé pour l’hommage qu’il rend à l’art. » « L’économie impose-t-elle
une nouvelle problématique artistique ? »
L’alchimie postmoderne selon laquelle Hervé Fischer propose aux
intéressés de transformer de l’argent en art trouve un espace propice
à la Galerie Parisienne, qui fait aussi commerce de bijoux anciens d’or
et est équipée d’un sas de sécurité comme le serait une banque. Les billets
d’alchimie financière sont donc exposés dans les conditions de confiance
et de protection requis par ce genre de transaction.
En regard du passé comme de l’avenir l’artiste alchimiste insiste sur
l’essentiel: « Ce que nous attendons de l’art, c’est qu’il exalte
l’imaginaire de l’épopée humaine dans ses ambitions comme
dans ses modesties, dans ses excès comme dans son ordinaire et ses
aliénations. »
Les extraits cités dans ce communiqué sont tirés du livre «Market Art»
d’Hervé Fischer aux éditions François Bourin dont cette exposition sera
l’occasion de célébrer la sortie.
LA
GALERIE
PARISIENNE