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La perversion de la drogue médiatique

Arnaud Fischer bonheur


tweet-art, 2011

Je ne suis pas de ceux qui ne pensent qu’à faire parler d’eux dans les médias par des audaces ou provocations habiles. Je m’honore de ne pas être un « homme-média ». Ce qui compte à mes yeux, c’est la qualité profonde du message et non l’obsession superficielle des médias. 
Il est légitime qu’un artiste ait une pratique publique, mais je ne compte pas ma réussite au nombre des échos que j’obtiens des médias. Quoiqu’en ait dit McLuhan, le message, ce n’est pas le média. Cette idée avait du sens il y a cinquante ans. Elle est toxique aujourd’hui, parce que superficielle et éphémère. 
Il est détestable de prétendre en faire une pratique artistique, surtout sociologique. La gloire – si éphémère comme l’a souligné Andy Warhol – qu’on peut en espérer naïvement est le pire des dangers auxquels un artiste peut s’exposer.